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La bande dessinée et le monde : la BD reportage et le journalisme graphique 

Descriptif du cours : Dans ce cours, nous retracerons le développement et l’épanouissement du journalisme graphique du XIXe siècle au présent. Souvent compris comme un sous-genre américain, développé par l’artiste Joe Sacco, la BD reportage a néanmoins une riche histoire française et francophone, surtout dans les « proto-formes » telles que la caricature, l’imagerie de l’Épinal, les histoires en estampes, le journal illustré, et les suppléments pour enfants. Aujourd’hui la BD non-fiction prédomine sur le marché français, comme en témoignent les bestsellers comme Le photographe (d’Emmanuel Guibert et de Didier Lefèvre) ou Les Algues vertes (d’Inès Léraud), autant qu’une prolifération d’adaptations, de prix et même de diplômes universitaires. Connue sous plusieurs termes—la bande dessinée de reportage, la BD d’actualité, ou la BD non-fiction—le journalisme graphique dépasse la caricature ou le dessin de presse et/ou dessin d’audience du point de vue du contenu (e.g., la diversité et complexités des sujets traités) et de la narration (e.g., histoires longues, souvent sérielles, narrées par plusieurs voix). Bien qu’encrée dans les enquêtes sur le terrain et des entretiens oraux avec des témoins, la BD reportage s’organise autour d’une perspective subjective, s’alignant explicitement au journalisme d’opinion, autrement dit le « op-art. » Tout en profitant de tous les éléments et bénéfices du médium (e.g., la séquence, la case, le dessin, la planche, etc.), cet art dessiné à la main traite d’une diversité de thématiques actuelles : la guerre et les conflits internationaux, les procès criminels, les désastres écologiques, la migration clandestine et l’immigration, etc. Les séances du cours auront lieu en français avec des lectures primaires et secondaires en français et en anglais.

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